Q : La dosimétrie est utilisée pour maintenir la sûreté et l’efficacité de la radiothérapie, mais comment s’assurer de sa fiabilité ?
R : L’erreur est humaine. Il peut s’agir d’une erreur isolée, qui porte sur un faisceau de rayons X ou d’électrons, ou d’une erreur systémique, qui concerne tous les faisceaux à l’œuvre dans la radiothérapie. Des erreurs de ce type peuvent passer inaperçues si personne ne revérifie les doses. Les audits dosimétriques qu’effectue l’IROC Houston et ceux réalisés par l’AIEA, ou d’autres établissements dans le monde, sont essentiels pour assurer la précision et la constance des doses.
Les audits sont des examens par des pairs indépendants portant sur les traitements par radiothérapie administrés dans une clinique. Les cliniques reçoivent des dosimètres passifs (appareils conçus pour mesurer la dose de rayons absorbée) qu’elles vont irradier et renvoyer au programme d’audit en vue de leur évaluation. Les résultats de l’audit indiquent si les cliniques mesurent les doses correctement et les aident à repérer et à corriger toute erreur éventuelle. Cette vérification par des tiers permet de s’assurer de l’exactitude des mesures de dosimétrie.
Q : Que faut-il selon vous pour élaborer et maintenir un programme de dosimétrie dans un établissement ?
R : Tout programme de dosimétrie d’une clinique doit commencer par la formation solide de physiciens médicaux. Ceux-ci doivent non seulement savoir utiliser le matériel de dosimétrie, mais aussi bien comprendre comment il fonctionne afin de pouvoir déterminer si les valeurs sont correctes ou non. Ils doivent toujours être critiques, vérifier constamment les informations et être disposés à reconnaître toute erreur qu’ils pourraient avoir commise.
Chaque clinique doit avoir du matériel fiable, faisant l’objet d’un étalonnage et d’examens d’assurance de la qualité fréquents, afin d’obtenir des valeurs correctes et cohérentes. Grâce à une formation supplémentaire et à des rapports d’examen par des pairs, les professionnels de santé peuvent mieux comprendre les limitations des ressources et y faire face. C’est seulement ainsi que les cliniques peuvent s’assurer au mieux que les patients reçoivent la dose correcte.